Il est un pays gorgé de soleil
Qui laisse au temps le temps de se poser
Sans compter la présence d'un gigantesque personnage
De ses bras invisibles il balaye la cime des cyprès
Fait chanter les feuilles, danser la poussière
Derrière le Lubéron qui veille sur la vallée
Il paraîtrait qu'il y a la mer
D'un bleu insolent
Mais je ne peux y croire, assis sur ce banc
Le soleil descend se reposer
Encore une journée où il s'est offert sans compter
La nuit s’approche à pas silencieux
Sa douce fraîcheur enveloppant la colline
Les senteurs s'éveillent
Au loin chants joyeux de grenouilles amoureuses
Goult, samedi 11 mai 2024
rencontres végétales
Fuir ces
humains qui grouillent dans les villes
S'enfuir vers ce qui reste de nature
Un coin de forêt qui survit aux cicatrices routières
D'où se déverse le flot de bolides gémissants
Jusque dans les sentiers, les gens fuient en grappes, fuient l'instant
Courir, parler, crier, courir, surtout ne pas tomber dans le vide de son
inexistence
La forêt semble souffler en attendant son heure
L'infection humaine aurait-elle raison de son âme ?
Un vieil arbre accroché à la colline
Solitaire
Au milieu de l'hiver
Regarde passer le temps
Il déploie les bras vers le ciel
Comme pour implorer les nuages
De l'emporter dans les airs
En route pour un ultime voyage
Mais pas de place dans le train
Pour un arbre qui tremble dans le vent
Nu au milieu de l'hiver
et si le temps s'arrêtait ?
un après-midi d'été
savourer la douceur du jour
brise et chants alentours
aux cotés de l'arbre complice
s'enivrer de senteurs et délices
livré corps à l'horizontal
aux milles caresses végétales
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Blender
- rendue avec Indigo
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